Constellation de la Lyre, Véga et sa célèbre nébuleuse annulaire M57
La constellation de la Lyre, visible dans le ciel d'été, est moins spectaculaire que d'autres constellations à l'œil nu, surtout lorsqu'elles se trouvent dans la voie Lactée, mais elle est surtout célèbre pour son étoile brillante, très connue, puisqu'il s'agit de Véga. Les étoiles possèdent un éclat, une luminosité, que les astronomes appelle la magnitude et celle l'étoile Véga possède la magnitude zéro (0). C'est l'étoile étalon dans le ciel.
Peu d'étoiles sont plus lumineuses comme l'étoile la plus brillante du ciel, Sirius (-1,8), que l'on voit briller dans le ciel d'hiver cette fois. Parfois, certaines étoiles semblent encore plus brillantes mais ce sont en fait des planètes (Mars, Vénus, Saturne ou Jupiter) et si vous les regardez attentivement vous verrez qu'elles ne scintillent pas et c'est comme cela qu'on les différencie. Ainsi les étoiles émettent de la lumière et les planètes la réfléchissent. Il est vrai qu'à l'œil nu, hormis en observant attentivement leur scintillement, il est impossible de les distinguer sur une soirée. Si en revanche, on note attentivement leur position par rapport aux autres étoiles du ciel, on pourra voir sur dix jours qu'elles se sont légèrement déplacées. De plus, si on est pressé de savoir, il suffit de regarder dans une lunette astronomiques et la, leur vraies nature planétaire sautera aux yeux.
La constellation de la Lyre est également connue pour sa très célèbre nébuleuse annulaire - M57 dont on voit la version prise au 600 mm ci-dessus -. Cette nébuleuse est invisible à l'œil nu. Il s'agit d'une nébuleuse planétaire donc du reste d'une étoile (comme le soleil) qui a explosée il y a environ 2500 ans en supernovæ. Elle mesure 6' d'arc c'est-à-dire environ 1/5 de la pleine lune pour vous donner une idée de sa petite taille apparente. C'est donc un objet plus difficile à photographier et il faut pas mal de focale pour arriver à montrer sa belle forme annulaire d’où elle tire son nom.
Son nom de catalogue - M57 - vient de son découvreur, un certain Charles Messier qui, au XVIIe siècle était chercheur de comète. Or, en cherchant des comètes il observait, toujours aux mêmes endroits, des nébulosités (il n'avait pas nos instruments d'aujourd'hui !) qu'il s'est efforcé de répertorier dans un célèbre catalogue : le catalogue Messier. Vous aurez deviné que cette nébulaire de la Lyre est la 57e de son catalogue (sur un peu plus de 100).
Sur la photo ci-dessous ou ci-dessus, on reconnait très bien sa forme annulaire et la couleur bleue turquoise fluorescente à l'intérieur et légèrement rosée sur le pourtour, si difficile à voir à l’œil nu, à moins de la regarder dans un télescope gigantesque (1 m de diamètre).
Enfin, juste à côté de Véga, on trouvera deux très belles étoiles doubles (deux soleils qui tournent l'un autour de l'autre) qui ont la particularité d'être elles-mêmes doubles mais il faut alors un télescope pour les voir... et les photographier !
Étoiles Epsilon 1 et 2 de la Lyre
Détail à 100%
Un peu de technique...
Comme pour toutes les photos de constellations du ciel où les étoiles apparaissent parfaitement fines, j'ai monté mon appareil photo sur une grosse rotule un peu spéciale que l'on appelle une monture équatoriale - photo ci-dessus - et qui, grâce à un moteur qui tourne exactement à la vitesse de rotation de la terre, suit très précisément les étoiles afin de les garder les plus ponctuelles possible sur le capteur. Pour être encore plus précis, la petite lunette guide TS 60 mm munie d'une petite caméra CCD (Lacerta MGen II) juste à côté va suivre une étoile de référence (une étoile guide) et apporter subtilement des micro-corrections à la monture afin d'assurer un suivi presque parfait !
Enfin, notez que pour les photos d'étoiles brillantes, je préfère les photographier avec un téléobjectif plutôt qu'une lunette astronomique afin que les lamelles de mon diaphragme laissent de belles aigrettes (je sais que certains préfèrent sans...). Mon objectif en produit 8 car son diaphragme possède 8 lamelles c'est-à-dire un nombre pair... et vous allez voir que c'est important pour la suite. En effet, de nombreux objectifs récents utilisent maintenant 9 lamelles afin d'offrir un Bokeh plus "beau" donc plus progressif en photo diurne mais cela aurait donné non pas 9 aigrettes mais... 18. Le double ! J'aime beaucoup moins en photo astronomique ou en photo de ville la nuit. Pour être complet, vous noterez que les aigrettes sont plus ou moins fines. Cela est du à l'épaisseur desdites lamelles. Plus elles seront fines et plus les aigrettes seront fines. Le choix d'un téléobjectif pour la photo astronomiques peut donc également se faire sur ce critère !
Arnaud Frich, le 08 novembre 2024
Objectif PENTAX FA 645 200 mm F4,0 ED IF
f/7,1
1600 ISO
36 minutes (12 poses de 3 minutes chacune)
RAW (DNG) développés dans Adobe Camera Raw et assemblés dans Photoshop CC.
Appareil photo Pentax 645Z fixé sur une monture équatoriale SkyWatcher AZ-EQ6 motorisée et guidée automatiquement avec une caméra CCD Lacerta MGen II montée sur une petite lunette guide TS de 60mm et 240mm de focale.
Photo prise à partir de 22h04 TL, le 03 septembre 2019, à Cunlhat, en Auvergne, par un ciel très transparent. Temps frais mais très beau !
La célèbre étoile Véga de a Lyre et l'étoiles doubles Epsilon 1 et 2
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